De la municipalité bananière

Nous connaissons les mensonges d’Etat quand ils sont médiatisés, mais nous avons aussi, en bas de la pyramide de la représentation, les mensonges municipaux.

Je venais à peine de terminer la rédaction du compte rendu du dernier conseil municipal quand je tombe sur une annonce de la mairie sur son site internet. Le maire vient de signer ce vendredi une convention de partenariat avec l’ASPTT d’Agen.

Pour mémoire le club ASPTT d’Agen, soutenu par la mairie, a obtenu près de 50 000 euros du budget participatif départemental pour le projet de construction de 2 courts de tennis en lieu et place du terrain de tennis municipal, libre d’accès et gratuit. Une sorte de privatisation de l’espace public dont l’accès deviendra payant, sans ou avec de faibles contreparties.

Depuis la nomination du nouveau conseil, je n’ai eu de cesse de demander de nous associer à la discussion sur le partenariat et la convention nécessaire entre la mairie et le club. Encore mardi dernier, en conseil, je rappelle ma demande dans les questions diverses, l’ASPTT n’étant toujours pas à l’ordre du jour. 
Pierre Delouvrié me répond, pas très à l’aise, qu’il est en train d’y réfléchir et qu’il doit encore se renseigner auprès des instances départementales pour les bases de la convention. Que le prochain conseil aura à l’ordre du jour la plaine des sports à laquelle est étroitement lié l’ASPTT. Et puis plus rien.

Jusqu’à ce week-end où on apprend que vendredi dernier, à peine 3 jours après le conseil, est signée la convention de partenariat avec le club. Evidemment rien dans les détails. Une indication peut-être, l’ASPTT publie sur sa page Facebook ses remerciements pour l’exploitation exclusive des deux terrains de tennis.

Le maire n’a donc pas dit la vérité en pleine séance du conseil, ses adjoints et conseillers l’ont couvert par leur silence.

Une élection tous les 6 ans et ensuite un simulacre de démocratie. Quand ils ont le pouvoir, les petits arrangeurs municipaux ont bien du mal à faire vivre le débat et à s’en nourrir, il est plus simple de décider dans le feutré de l’entre-soi quitte à s’arranger avec quelques mensonges.

Pitoyable…

Gaëtan Vastesaeger, conseiller municipal.

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